Abstract
Proche de Mitterrand, figure active de la résistance, collaboratrice à des revues et journaux ‘engagés’, faisant entendre sa voix pendant la guerre d’Algérie et mai 68, Marguerite Duras fut indubitablement une intellectuelle profondément ancrée dans la vie sociopolitique de son époque. Or ses engagements l’ont souvent positionnée en porte-à-faux à la fois avec d’autres figures d’intellectuels et écrivains, et avec l’opinion publique. Cet article a pour objectif de mettre en relief certaines des contradictions qui modèlent les interventions de Duras dans l’espace public et journalistique. En prenant appui sur trois sources — la revue Le 14 juillet parue en 1958-9, l’article ‘Sublime’ écrit en réaction passionnée à l’affaire Villemin en 1985, et les entretiens avec Mitterrand parus en 1986 dans la revue L’Autre journal —, il s’agit d’analyser comment Duras incarne certains des paradoxes qui entourent la figure de l’intellectuel(le) et les modalités de ses relations vis-à-vis de l’opinion publique.
Original language | French |
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Pages (from-to) | 321-331 |
Journal | French Cultural Studies |
Volume | 22 |
Issue number | 4 |
DOIs | |
Publication status | Published - Nov 2011 |
Keywords
- Marguerite Duras, opinion publique, intellectuels, politique, engagement, Le 14 juillet, affaire Villemin, Mitterrand