Abstract
Cet article analyse les stratégies narratives mises en place par Laurence Tardieu dans le roman Puisque rien ne dure (2008), en les confrontant à des approches théoriques sur le deuil et le traumatisme (Barthes, Caruth, Derrida, Forest, Freud, Lussier). En relatant deux occurrences de deuil (la disparition d'une petite fille, puis la mort de sa mère quinze ans plus tard), ce texte recourt à des dispositifs d'énonciation multiples (pluralité de voix, citations, journal intime) et à des temporalités superposées qui soulignent la permanence du deuil. Puisque rien ne dure permet d'évaluer l'impact du deuil sur le couple qui se sépare, tiraillé entre amnésie et excès de mémoire, et d'aborder la spécificité d'un deuil parental rendu encore plus difficile quand le corps de l'enfant n'est pas retrouvé. In fine, cet article suggère qu'en représentant le deuil parental dans un espace romanesque et non autobiographique, Tardieu utilise la latitude de la fiction pour penser le deuil et lui donner une forme, à travers les possibilités créatrices du texte littéraire, et du corps maternel.
Translated title of the contribution | Loss and parental mourning in Laurence Tardieu |
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Original language | French |
Pages (from-to) | 144-164 |
Number of pages | 21 |
Journal | Irish Journal of French Studies |
Volume | 19 |
DOIs | |
Publication status | Published - 9 Dec 2019 |
Keywords
- Mourning
- Loss
- French literature
- Laurence Tardieu